François Hollande devient le Président des Français

Les Français se sont massivement mobilisés et ils ont décidé d’accorder leur confiance à François Hollande. Ce choix n’est pas le mien mais j’en prends acte.

En cette période de transition et en attendant la passation de pouvoir de Nicolas Sarkozy à François Hollande, comme beaucoup de français,  je souhaite remercier Nicolas Sarkozy de l’extraordinaire énergie qu’il a déployée pour la France, de l’esprit réformateur qu’il a insufflé lors de ce quinquennat. Il n’a pas été parfait, j’ai souvent eu l’occasion de le penser mais il a su tenir le cap et  atténuer le choc des crises successives qui ont frappé la France et l’Europe. Dans le même temps, je veux saluer la victoire du  nouveau président et j’espère qu’au contact des « affaires », il saura  faire preuve de lucidité et de fermeté. 

A la lecture des résultats et en découvrant l’écart qui sépare  les deux candidats, je n’ai pu m’empêcher de penser que François Hollande était élu par accident, sans grand enthousiasme. De toute évidence, une partie des électeurs,  animés d’un  fort sentiment antisarkoziste ont voté pour François Hollande sans adhérer à son projet pour la France. Il a développé un programme économique et financier totalement intenable et illusoire. Nous pouvons d’ores et déjà craindre que ce programme se heurte dès les prochains mois à la réalité et que germent alors de terribles désillusions.

Voilà une raison suffisante pour ne pas renoncer à nos convictions. Il nous faut maintenant construire l’avenir  en évitant de reproduire les erreurs passées. Il faut réapprendre à cultiver le pluralisme, à favoriser la diversité et tout cela en restant unis. 

Déjà, une nouvelle bataille s’engage : celle des élections législatives. Les socialistes qui sont désormais à la tête de nombreuses collectivités, villes, départements, régions, sénat et de la présidence de la République, espèrent détenir à l’issue de ce prochain scrutin, l’ensemble des pouvoirs. Aussi, le Centre droit et la droite doivent, plus que jamais, se mobiliser pour maintenir un contrepouvoir à cette hégémonie socialiste.

Bien sûr, il faudra  faire preuve de courage et malgré l’échec de la Présidentielle garder un discours de vérité. En tenant compte du contexte économique, de l’évolution sociétale de notre pays,  en prêtant attention aux espérances des français, en écoutant les plus fragiles, nous devrons nous montrer lucides et inventifs, être force de proposition. Ainsi sûrement, nous parviendrons à faire renaître espoir et confiance.

Véronique Marendat

Maire de Segonzac

Conseillère Régionale du Poitou charentes