Le 17 mars dernier, Segonzac
accueillait les villes de Labastide d’Armagnac et de Mirande pour signer les
statuts fondateurs du réseau français des villes du bien vivre. Ces villes se sont
engagées dans une véritable démarche de développement durable qui devrait
faire, n’en doutons pas des émules en France.
Les élus de diverses villes
intéressés par cette démarche bottom-up, le conseil municipal des jeunes, les
citoyens segonzacais, les membres d’associations ont échangé, partagé et
célébré la création du réseau tout au long de la journée.
Retrouvez ci-dessous mon
discours d’ouverture de cette journée.

« Bonjour,
Je
suis heureuse de vous accueillir à Segonzac pour ce jour de fête et je voudrais
souhaiter la bienvenue à ceux d’entre vous qui sont venus de loin et plus
particulièrement à M. Marconi, Bertani et Olivetti du réseau International
Cittaslow, aux représentants de nos villes amies, Ms Gaume et Debouglon de La
Bastide d’Armagnac et M de la ville de Mirande. Je souhaite aussi la bienvenue
aux représentants des conviviums slowfood
ainsi qu’à l’ensemble des exposants qui nous font l’amitié d’être
présents.
Aujourd’hui
est une journée de fête que nous avons voulu partager avec les segonzacais. Je
voudrai remercier dès à présent ceux d’entre eux, élus, jeunes conseillers
municipaux, bénévoles des associations segonzacaises, services de la commune
qui nous ont accompagné dans l’organisation de cette manifestation. Je voudrai
aussi remercier tout particulièrement Colette Laurichesse, adjointe en charge
de la commission Cittaslow, car depuis mai 2010, elle n’a compté ni son temps
ni son énergie pour encrer la démarche sur le territoire et la faire connaître
en France.
Aujourd’hui,
je le disais donc est un jour de fête car nous allons célébrer ensemble la
naissance de Cittaslow France, le réseau français des villes du bien vivre.
Peu
connue en France, la démarche mérite d’être présentée. Aussi, si vous le voulez
bien, je vais rapidement vous l’exposer.
Cittaslow
est souvent présenté comme un label mais à mon sens, le label est secondaire
car il vient seulement récompenser la démarche de développement durable
entreprise par la ville.
Cittaslow est un mouvement né en Italie en 1999. Ce mouvement frère de Slowfood s’est créé en réaction à l’accélération des rythmes de vie, à une croissance économique non durable et à la dégradation de notre qualité de vie. Il s’est tout d’abord développé en Italie puis a essaimé partout dans le monde et comporte aujourd’hui 160 villes dans plus de 25 pays, pays d’Europe bien sûr mais aussi Corée du sud, Etats Unis, Australie, Turquie, Chine, Afrique du Sud…Seules les villes de moins de 50000 hab peuvent adhérer au réseau. Pour être labellisée, elles doivent s’engager sur la charte. Des inspecteurs du réseau viennent vérifier le respect des engagements et s’assurent ainsi du respect du label.
A
l’échelon international, le mouvement
propose des solutions locales pour répondre aux préoccupations du groupe
d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat et des Nations Unies.
A
l’échelon national, En France, la charte
Cittaslow permet de répondre aux principales mesures de la loi Grenelle II de
2010, plus particulièrement dans les volets « bâtiments et urbanisme»,
« transport », « biodiversité » et « risque, santé,
déchets ».
·
La
charte Cittaslow regroupe près de 90 engagements dans six volets :
- l’environnement,
- les infrastructures,
- l’urbanisme,
- la mise en valeur des produits et savoir-faire locaux,
- l’hospitalité,
- la sensibilisation de la population.
Ainsi,
elle concerne tous les domaines de la vie communale et permet d’envisager un
aménagement durable de la ville, le maintien ou
la restauration du lien social, et surtout le développement de notre capacité
à bien vivre ensemble.
C’est
une démarche qui nous permet de préserver l’identité de nos territoires sans
nier la mondialisation, c’est une démarche responsable qui rappelle aux élus et citoyens que le futur se
construit aujourd’hui et que nous devons être attentifs à préserver nos
richesses pour les transmettre aux générations futures.
Si
le label a parfois été présenté de façon caricaturale par la presse grand
public en accentuant à outrance le phénomène de lenteur et en le qualifiant de
passéiste, je dois vous dire qu’au contraire, entrer dans cette démarche tournée vers le futur est particulièrement
dynamisant.
Les
sommets internationaux obligent par un certain nombre de résolutions, les Etats
à définir les grandes lignes des politiques de développement durable.
Pourtant
en 2009, l’ONU estimait que 70 % des actions de développement durable étaient
portées par des collectivités locales.
Mirande, Labastide d’Armagnac et Segonzac auront l’occasion au cours de cette matinée de vous en apporter quelques exemples. »
Je suis persuadée que si souvent
l’impulsion vient de l’Etat, la volonté, elle, vient des territoires et pas seulement
des élus mais aussi de la société civile, des citoyens. Pour changer, il faut
partir du terrain, il faut agir local et la démarche Cittaslow favorise
véritablement l’émergence d’actions locales favorables à l’aménagement et au
développement durable de nos villes.
Mirande, Labastide d’Armagnac et Segonzac auront l’occasion au cours de cette matinée de vous en apporter quelques exemples. »
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