mercredi 2 mai 2012

Le réseau français des Cittaslow est né à Segonzac !


Le 17 mars dernier, Segonzac accueillait les villes de Labastide d’Armagnac et de Mirande pour signer les statuts fondateurs du réseau français des villes du bien vivre. Ces villes se sont engagées dans une véritable démarche de développement durable qui devrait faire, n’en doutons pas des émules en France.
Les élus de diverses villes intéressés par cette démarche bottom-up, le conseil municipal des jeunes, les citoyens segonzacais, les membres d’associations ont échangé, partagé et célébré la création du réseau tout au long de la journée.
Retrouvez ci-dessous mon discours d’ouverture de cette journée.


« Bonjour,
Je suis heureuse de vous accueillir à Segonzac pour ce jour de fête et je voudrais souhaiter la bienvenue à ceux d’entre vous qui sont venus de loin et plus particulièrement à M. Marconi, Bertani et Olivetti du réseau International Cittaslow, aux représentants de nos villes amies, Ms Gaume et Debouglon de La Bastide d’Armagnac et M de la ville de Mirande. Je souhaite aussi la bienvenue aux représentants des conviviums slowfood  ainsi qu’à l’ensemble des exposants qui nous font l’amitié d’être présents.
Aujourd’hui est une journée de fête que nous avons voulu partager avec les segonzacais. Je voudrai remercier dès à présent ceux d’entre eux, élus, jeunes conseillers municipaux, bénévoles des associations segonzacaises, services de la commune qui nous ont accompagné dans l’organisation de cette manifestation. Je voudrai aussi remercier tout particulièrement Colette Laurichesse, adjointe en charge de la commission Cittaslow, car depuis mai 2010, elle n’a compté ni son temps ni son énergie pour encrer la démarche sur le territoire et la faire connaître en France.
Aujourd’hui, je le disais donc est un jour de fête car nous allons célébrer ensemble la naissance de Cittaslow France, le réseau français des villes du bien vivre.
Peu connue en France, la démarche mérite d’être présentée. Aussi, si vous le voulez bien, je vais rapidement vous l’exposer.
Cittaslow est souvent présenté comme un label mais à mon sens, le label est secondaire car il vient seulement récompenser la démarche de développement durable entreprise par la ville.

Cittaslow est un mouvement né en Italie en 1999. Ce mouvement frère de Slowfood s’est créé en réaction à l’accélération des rythmes de vie, à une croissance économique non durable et à la dégradation de notre qualité de vie. Il s’est tout d’abord développé en Italie puis a essaimé partout dans le monde et comporte aujourd’hui  160 villes dans plus de 25 pays, pays d’Europe  bien sûr mais aussi Corée du sud, Etats Unis, Australie, Turquie, Chine, Afrique du Sud…Seules les villes de moins de 50000 hab peuvent adhérer au réseau. Pour  être labellisée, elles doivent s’engager sur la charte. Des inspecteurs du réseau viennent vérifier le respect des engagements et s’assurent ainsi du respect du label.

A l’échelon  international, le mouvement propose des solutions locales pour répondre aux préoccupations du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat et  des Nations Unies.
A l’échelon national,  En France, la charte Cittaslow permet de répondre aux principales mesures de la loi Grenelle II de 2010, plus particulièrement dans les volets « bâtiments  et urbanisme», « transport », « biodiversité » et « risque, santé, déchets ».
·         La charte Cittaslow regroupe près de 90 engagements dans  six volets : 
  •     l’environnement,
  •         les infrastructures,
  •         l’urbanisme,
  •        la mise en valeur des produits et savoir-faire locaux,
  •         l’hospitalité,
  •        la sensibilisation de la population.
Ainsi, elle concerne tous les domaines de la vie communale et permet d’envisager un aménagement durable de la ville, le maintien ou  la restauration du  lien social,  et surtout le développement de notre capacité à bien vivre ensemble.
C’est une démarche qui nous permet de préserver l’identité de nos territoires sans nier la mondialisation, c’est une démarche responsable qui  rappelle aux élus et citoyens que le futur se construit aujourd’hui et que nous devons être attentifs à préserver nos richesses pour les transmettre aux générations futures.
Si le label a parfois été présenté de façon caricaturale par la presse grand public en accentuant à outrance le phénomène de lenteur et en le qualifiant de passéiste, je dois vous dire qu’au contraire, entrer dans cette démarche  tournée vers le futur est particulièrement dynamisant.

Les sommets internationaux obligent par un certain nombre de résolutions, les Etats à définir les grandes lignes des politiques de développement durable.
Pourtant en 2009, l’ONU estimait que 70 % des actions de développement durable étaient portées par des collectivités locales. 

Je suis persuadée que si souvent l’impulsion vient de l’Etat, la volonté, elle, vient des territoires et pas seulement des élus mais aussi de la société civile, des citoyens. Pour changer, il faut partir du terrain, il faut agir local et la démarche Cittaslow favorise véritablement l’émergence d’actions locales favorables à l’aménagement et au développement durable de nos villes. 

Mirande, Labastide d’Armagnac et Segonzac auront l’occasion au cours de cette matinée de vous en apporter quelques exemples. »

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